SOLAR BIKE : Une nuit en enfer !

Midpoint – Adrian, Texas – Route 66 – ©misteremma.com

ENGLISH TRANSLATION HEREUNDER

Ça y est nous sommes à la moitié du périple. Nous avons passé le midpoint de la route 66. Nous sommes à 1139 miles de Los Angeles et nous avons parcouru 1139 miles depuis Chicago.
Nous avons aussi passé la frontière du Texas pour arriver au Nouveau Mexique. Le paysage devient de plus en plus aride : apparition des cactus et des canyons au programme. La route est, par contre, toujours aussi abandonnée. Troisième journée d’urbex.

Station service abandonnée – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Station service abandonnée – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Station service abandonnée – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Station service abandonnée – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Maison abandonnée – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Station service abandonnée – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Motel abandonné – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Motel abandonné – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Motel abandonné – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Motel abandonné – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com
Motel abandonné – Glenrio, Nouveau Mexique – Route 66 – ©misteremma.com

Il est 18h lorsque nous arrivons à San Jon dans le seul Motel du coin. Un vieux monsieur et un joli petit chaton bien sympathiques nous accueillent. La chambre l’est bien moins. Le mobilier doit avoir l’âge du propriétaire, la moquette rejette l’humidité ambiante et le chauffage fonctionne à moitié.

Voici un mois que je dors au rythme du concerto nocturne des frères Minne. J’ai l’impression de vivre dans le film La Grande Vadrouille. Geoffroy me dit que les ronflements de son frère le font dormir car il se dit qu’il est bien heureux. J’ai tenté la chose en me calant sur la respiration de Didier mais à part suffoquer, c’est le seul résultat auquel je suis arrivé. J’ai aussi tenté le double coussin sur ma tête avec une certaine réussite. Un joli rêve avec mes amis Mouhad et Fady One est venu égayer ma nuit jusqu’à un grognement plus intensif. Mes amis avaient disparu.

Plus tard, j’ai rêvé de Madonna. Yannick l’avait hébergée à la maison. C’était plutôt Versailles qu’une simple maison. Je la regardais traverser un long couloir et décida de me placer stratégiquement afin que je sois dans son champs de vision et qu’elle m’aborde. Rien. Invisible. Elle descendit les quelques marches, passa devant moi sans me voir, pris l’escalier où mes amis Ludo, Remi, Atila et Denis l’attendaient en contre-bas et elle leur dit « Where is Bambi ? ».
What ? Bitch !
Un nouveau ronflement. Réveil. Adieu mauvais rêve. Merci Didier.

Que serait la vie sans petites attentions des uns envers les autres. Voilà deux jours que j’ai froid la nuit. Cette journée n’avait rien arrangé. Ça caille au Texas et tout autant au Nouveau Mexique. Michel a déjà acheté une écharpe, nous pensons nous ruer au prochain Walmart pour acheter des pulls et des moufles. Du coup, Geoffroy avait programmé le thermostat pour qu’il se mette en route si la température descendait en-dessous d’un certain degré. Malheureusement, avec le silence nocturne, le bruit de la soufflerie pris le pas sur le concerto (qui entre-temps avait pris fin depuis longtemps). 5 heures du matin, je me lève pour couper le chauffage. 5 heures trente, je me re-lève pour remettre le chauffage car j’ai vraiment trop froid !

Geoffroy n’aime pas dormir avec les rideaux fermés, il aime sentir le soleil se lever petit-à-petit. Bien évidemment je déteste ça ! Un rayon de soleil dans l’oeil et deux heures de réveil progressif est une perte de sommeil en ce qui me concerne. C’est donc avec un semi-sommeil que j’ai terminé ma nuit dans laquelle Donald Trump et Mélania se sont invités. Ils étaient à Disleyland. Ils étaient jeunes. Melania était topless, Donald aussi.
Le frigo de la chambre s’est mis en route, Didier s’est levé d’un bond pour aller filmer le levé du soleil. Fin de ma 29ème nuit aux États-Unis.

Vous m’imaginez vivre ça ? Non, vraiment, je n’avais aucune envie de passer une nuit en enfer.
J’ai donc été voir papa Michel et maman Laure. « Nous allons boire un verre à Tucumcari » leur ai-je menti et nous avons fuis San Jon, ses puces, ses moustiques et son humidité pour le confort, la chaleur et HBO d’un Quality Inn.

Bien évidemment, nous sommes revenus le lendemain matin à l’aube pour filmer le départ de Michel comme si de rien n’était.
« Nous allons petit-déjeuner. Nous avons trouvé un truc qui ne paie pas de mine mais tu sais dans le coin… » me dit Laure.
« Non, merci. Nous n’avons pas faim. Nous allons en profiter pour filmer le village abandonné autour du Motel » lui avons-nous répondu le ventre plein des délicieuses choses que nous avions mangé à l’hôtel…

Canyon – Adrian, Texas – Route 66 – ©misteremma.com
Paysage – Vega, Texas – Route 66 – ©misteremma.com

ENGLISH TRANSLATION

Here we are, halfway of the journey. We passed the midpoint of Route 66. We are 1139 miles from Los Angeles and we have traveled 1139 miles from Chicago.
We also crossed the Texas border to arrive in New Mexico. The landscape becomes more and more arid: appearance of cacti and canyons in the program. The road is, however, still abandoned. Third day of urbex.

It’s 6pm when we arrive in San Jon at the only Motel in the area. An old gentleman and a nice little kitten welcome us. The room is much less welcoming. The furniture must be the age of the owner, the carpet rejects the ambient humidity and the heating works half the time.

It’s been a month since I sleep at the rhythm of the Minne brothers night concerto. I feel like I live in the movie “La Grande Vadrouille”. Geoffroy tells me that the snoring of his brother makes him sleep because it tells him he is very happy. I tried to by endure that by stalling on the breath of Didier but the only result was me suffocating. I also tried the double cushion on my head with some success. A nice dream with my friends Mouhad and Fady One brightened my night to a more intensive grunt. My friends were gone.

Later, I dreamed of Madonna. Yannick had lodged her at home. It was rather Versailles than a simple house. I watched her cross a long corridor and decided to place myself strategically so that she can see me while approaching. Nothing. Invisible. She went down the few steps, passed me without seeing me, took the stairs where my friends Ludo, Remi, Atila and Denis were waiting for her downstairs and she told them « Where is Bambi? » « .
What? Bitch!
A new snoring. Alarm clock. Goodbye bad dream. Thank you Didier.

What would life be like without paying attention to each other? It’s been two days since I’ve been cold at night. This day made nothing better. It freezing in Texas and just as much in New Mexico. Michel has already bought a scarf, we think we are rushing to the next Walmart to buy sweaters and mittens. As a result, Geoffroy had programmed the thermostat to start if the temperature dropped below a certain temperature. Unfortunately, with the night silence, the sound of the blower took over the concerto (which in the meantime had ended for a while). 5 am, I get up to turn off the heat. 5:30 am, I get up to put the heating back because I’m really too cold!

Geoffroy does not like to sleep with the curtains closed, he likes to feel the sun rise little by little. Of course I hate that! A ray of sunshine in the eye and two hours of progressive awakening is a loss of sleep for me. So it was with a semi-sleep that I finished my night in which Donald Trump and Melania were invited. They were in Disneyland. They were young. Melania was topless, Donald too.
The fridge in the room started, Didier jumped up to film the sunrise. End of my 29th night in the United States.

You imagine me living this? No, really, I did not want to spend a night in hell.
So I went to see Daddy Michel and Mama Laure. « We’re having a drink in Tucumcari » I lied to them and we fled San Jon, his fleas, his mosquitoes and his humidity for the comfort, warmth and HBO of a Quality Inn.

Of course, we returned the next morning at dawn to film Michel’s departure as if nothing had happened.
« We are going to breakfast. We found something that seems good but you know, in the area … « says Laure.
 » No thanks. We are not hungry. We are going to take advantage of this time to film the abandoned village around the Motel,  » we said, our stomach full of the delicious things we had eaten at the hotel …

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