screen.brussels soutient 9 nouveaux projets majoritairement bruxellois

Pour sa 19è session screen.brussels investit 1 million d’euros dans la production de 9 projets devant générer plus de 8,2 millions en dépenses audiovisuelles en Région de Bruxelles-Capitale. La sélection des projets a été à nouveau extrêmement difficile puisque 30 demandes de financement pour un total de 2,3 millions ont été valablement déposées. Les projets se répartissent en 5 longs-métrages de fiction dont 1 projet d’animation, 1 documentaire, 1 série télé et  webséries. Cette session a également été la première à introduire un système de bonus pour inciter à l’éco-responsabilité des productions. Très majoritairement produits par des sociétés de production bruxelloises (7/9), on notera la présence de 8 femmes sur 20 à  la réalisation (40%) et de 4 sur 9 à  la production (44%).

Voici les 9 projets financés lors de la 19ème session de screen.brussels pour soutenir le secteur de l’audiovisuel bruxellois.

Cinq longs-métrages de fiction 

Amal

Long-métrage produit par Scope Pictures (Ixelles) et Fin Août Production (France), de Jawad Rhalib (Bruxelles) écrit par Jawad Rhalib, David Lambert et Chloé Leonil (Bruxelles). Ce film dramatique, porté par un réalisateur et des scénaristes bruxellois.e.s sera entièrement tourné et produit à Bruxelles, comptant 31 jours de tournage (notamment au Lycée Dachsbeck et l’Académie Royale des Beaux-Arts) et 138 de post-production dans la Région. L’équipe comptera également sur les talents bruxellois dont 4 chef.fe.s de postes et en tout près d’une quarantaine de technicien.ne.s. Il s’appuiera sur l’expertise de trois sociétés basées à Schaerbeek, Eye-Litepour le matériel de prise de vue et d’éclairage, K.G.S. pour la machinerie et Paprika au montage image et labo, tandis que la post-production son sera effectuée chez Boxon (Ixelles) et SLM Media (Uccle). Au casting, on retrouve de nombreux visages bruxellois dans des rôles principaux, comme Lubna Azabal (Le Bleu du Caftan, Tel Aviv on Fire, Incendies), Fabrizio Rongione (Une part d’ombre, Deux jours, une nuit, Un village français), Catherine Salée (La Trêve, Keeper, La Vie d’Adèle) mais aussi Babeta Sadjo, Ingrid Heiderscheidt, Venoit Verhaert, Kenza Benbouchta, Evelyn Ariza, Benoît Vandorselaer ou Mourade Zeguendi. Figurent également au casting Johan Heldenberg et Jalila Talemsi. 

La graine
Produit par Belga Productions (Braine l’Alleud) et Pathé Films (France), réalisé par Éloïse Lang (France) et écrit par Éloïse Lang et Paulien Mauroux (France). L’histoire de La Graine, c’est celle d’une quête, celle de deux femmes amoureuses qui veulent un enfant et qui pour ça, doivent passer la frontière, tel un road-trip à la Thelma & Louise en Belgique. Deux femmes, Inès et Lucie, qui n’acceptent pas d’être broyées par un système et qui prennent des chemins de traverse. Elles y rencontrent des obstacles qui se matérialisent par de hauts murs. Mais les héroïnes ont un rêve, celui de fonder une famille, et sont prêtes à tout pour y arriver… Cette comédie prévue pour Amazon a été pour moitié (15/30j) tournée et quasiment entièrement post-produite à Bruxelles (150/160j). Elle rassemble une trentaine de technicien.ne.s bruxellois.e.s et de nombreuses sociétés situées à Bruxelles : Manneken Pix, Boxon, ICP et Little Mountain Pictures (Ixelles) au studios son, image et enregistrement ; PS Ma sœur à la post synchro et SLM pour l’audiodescription, (Uccle) Benuts (Etterbeek) pour les VFX et My Melody (Bruxelles-Ville) pour la supervision musicale. Le casting emmené par François Damiens (La Délicatesse, Mon Ket, La Famille Bélier), Stacy Martin (Le Serpent, Le Redoutable, Nymphomaniac) Marie Papillon (Entre la vie et la mort, Marie et les choses, Jeunes et Golri)  comptera aussi sur les talents des Bruxellois.e.s Guillermo Guiz, Alexandre Von Sivers, Aurélien Ringelheim, et Florence Hebbelynck dans des petits rôles. 

Les enfants perdus

Produit par Velvet Films (Forest), réalisé par Michèle Jacob (Bruxelles), coécrit avec Benjamin Dessy (Wallonie). Audrey, 10 ans, sa soeur et ses deux frères, s’apprêtent à passer des vacances dans une maison isolée dans la forêt. Quand ils réalisent que leur père a disparu, ils s’organisent pour survivre et cherchent le moyen de rentrer chez eux. Mais la forêt les empêche de partir et la maison s’en prend à Audrey. Pour sauver sa fratrie, Audrey va devoir combattre ses cauchemars et comprendre leurs significations. Ce long-métrage oscillant entre le dramatique et l’horreur est produit en conditions légères (avec l’aide du Centre du Cinéma de la FWB) et rassemble une équipe (30 personnes) quasi entièrement bruxelloise. Toute la post-production s’effectue également à Bruxelles, comptant sur l’expérience de Eye-Lite et KGS (Schaerbeek) pour les caméras, éclairages et la machinerie, Audiosense (Evere) pour le matériel son, Citizen Ciné Services (Anderlecht) au matériel régie, Manneken Pix (Ixelles) pour la post-production image et Chocolat Noisette (Bruxelles-Ville) pour la post-production son. Au casting, on retrouvera entre autres de jeune comédien.ne.s bruxellois.e.s comme les sœurs Iris et Liocha Mirzabekiantz pour interpréter les rôles principaux.

Un silence

Produit par Stenola Productions (Bruxelles-Ville) avec Les Films du Losange (France), Samsa Films (Luxembourg) et Prime Time (Bruxelles). Il s’agit du dernier projet en date du bruxellois Joachim Lafosse (Les Intranquilles, Continuer, À perdre la raison) et co-écrit avec Thomas Van Zulen Pablo Guarise et Chloé Duponchelle (France). Le nouveau film de Joachim Lafosse s’appuie sur une vingtaine de technicien.ne.s bruxellois, et les sociétés d’éclairage Eye-Lite (Schaerbeek), Manneken Pix (Ixelles) au montage et Studio L’Équipe (Evere) à l’étalonnage et au labo. On retrouve au casting Emmanuelle Devos (Les hautes herbes, Le Fils de l’autre, Ceux qui restent) et Daniel Auteuil (La Belle époque, Entre amis, 36 Quai des orfèvres, Le Huitième jour…) mais également des talents bruxellois.e.s comme Salomée Dewaels et Matthieu Galoux dans des rôles principaux ou Catherine Salée, Karim Barras, Kris Cuypens dans des rôles secondaires.

Valemon, The Polar Bear King 

Long-métrage d’animation produit par Vivi Films (Koekelberg) avec Belga Productions (Braine L’Alleud) et Maipo Film (Norvège) et réalisé par Mikkel B. Sandemose et écrit par Maja Lunde (Norvège). Valemon : The Polar Bear King » est un film d’animation en 2D basé sur l’un des contes populaires les plus appréciés de Scandinavie. C’est une histoire d’amour, de cupidité et de courage, pleine de suspense, d’humour, de musique et de paysages à couper le souffle. Forte du succès deTitina, revoici un projet de long-métrage d’animation coproduit entre la Belgique et la Norvège et qui renforce l’expertise et la position des talents de la #Brussels #AnimationValley. Ce projet comptera une vingtaine de technicien.ne.s bruxellois dans l’équipe d’animation, et sur l’expérience du Studio Souza pour l’animation et de Sonhouse (Koekelberg) pour le doublage. 

1 documentaire

Le souffle court 

Documentaire produit par Playtime Films (Forest), et Eklektik Productions (Bruxelles-Ville). En mars 2020, depuis le premier jour de confinement, un collectif de cinéastes entretient une correspondance au long cours, enregistrée sur Skype, avec des soignant.e.s bruxellois et wallons. Fragilisés par le contexte de la pandémie, ces travailleur.euses du soin partagent leur pratique, leur savoir-faire, leur vocation. Des liens de confiance et d’amitié se tissent avec les réalisateur.trices. Leurs vécus, leurs émotions et leurs combats s’expriment à cœur ouvert. On retrouve ainsi les visages de 12 cinéastes dont 11 Bruxellois.e.s : Olivier Magis, Stéphane Bergmans, Charlotte Grégoire, Pauline Beugnies, Stéphanie Brumat, Benjamin Colaux, Jean-Baptiste Dumont, Coline Grando, Anne Schiltz, Stébastien Wielemans, et Christopher Yates ainsi que Juan Sepulchre (Wallonie). L’ensemble du tournage de la post-production (170 jours) sont situés à Bruxelles, pour un projet dont la quasi-totalité de l’équipe est bruxelloise, à savoir une quinzaine de technicien.ne.s. Viennent ensuite prêter main forte les sociétés Manneken Pix et Boxon (Ixelles) respectivement à la post-production image et son Boxon, et Babel Central (Anderlecht) au sous-titrage.  

1 série télé suisse 

Les indociles
Produit par Entre Chien et Loup (Schaerbeek) et Box Productions (Suisse). Série de 5×52 min réalisée par Delphine Lehericey (Bruxelles), inspirée de la série de bande dessinée de Camille Rebetez et Pitch Comment (Suisse) et écrite par Olivier Volpi, Aurélie Champagne et Joanne Giger (France). Jura, 1973. Lulu, Joe et Chiara nouent une amitié indéfectible. Durant quatre décennies, ils vont s’affranchir des carcans de la société et créer un lieu communautaire et précurseur : la Ferme des Indociles. Ils passeront leur vie côte à côte en essayant de changer le monde. La réalisatrice Delphine Lehericey (Last Dance, Le milieu de l’horizon) dirigera une équipe renforcée d’une dizaine de talents bruxellois, dont plusieurs chef.fe.s de poste. L’intégralité de la post-production sera elle effectuée à Bruxelles, avec l’appui de Eye-Lite (Schaerbeek) pour le matériel d’éclairage, Boxon (Ixelles) pour le montage son, image et mixage, et le Studio l’Equipe (Evere) pour la finition image. On notera également la présence du comédien et réalisateur bruxellois Jean-Benoît Ugueux (Krump, Trop Belge pour toi, Tueurs) dans un rôle principal, ainsi que de Catherine Salée, Vincent L’Ecuyer, Bruno Georis, et Guillaume Le Marre dans des rôles secondaires. Ils rejoignent un casting choral composé entre autres de Thomas Blanchard, Thibaut Evrard, Maya Sansa entre autres. 

… et deux webséries belges

Hacked, Saison 2 

Websérie de 10x10min produite par Dingie (Kruisem) et réalisée par Leni Huyghe (Bruxelles), écrite par Una Kreso et Arno Huysegems (Bruxelles). Retour attendu d’une seconde saison après que la première a remporté le prix de la meilleure série courte au festival Cannes Series : Le jeune Axel a de nombreuses raisons de détester ses camarades de classe populaires Nilou, Adanne et Malick. Lorsqu’il se met à manipuler leurs vies à travers des défis en utilisant une application qu’il a lui-même conçue, il commence lentement à se perdre dans un jeu diabolique. Entièrement tournée à (22 jours) et post-produite à Bruxelles (80 jours), Cette websérie diffusée sur Streamz est crée par un trio de réalisateur et scénaristes bruxellois.e.s comptera sur le talent de 5 autres technicien.ne.s de la Région, ainsi que sur l’appui de Sonhouse et The Pack (Koekelberg) à la post-production son et image. On retrouve également des comédien.ne.s bruxellois.e.s au casting comme Helena Tengan et Misha Van der Werf dans les rôles principaux.  

Messieurs pipi, Saison 2

Produit par Cerf-Volant Production (Watermael-Boitsfort), réalisé par Grégory Beghin et écrit par Pablo Herstsens (Bruxelles) et Guillaume Wattecamps (Namur). Une websérie de 20x3min qui signe le retour de Marco et Robin, alias Pablo Andres et GuiHome. Messieurs pipi c’est l’histoire de deux loosers (et oui, ils sont encore même après une saison complète) qui gèrent les toilettes publiques d’une gare. Là où tout est en mouvement autour d’eux, eux sont figés sur place. Ils aspirent chacun à beaucoup plus mais pour le moment… ils aspirent tout court. Cette nouvelle saison risque d’amener son lot de nouveaux clients, de nouvelles rencontres, de nouvelles situations et avec eux, de nouveaux échecs. Les 15 jours de tournage et les 50 jours de post-production sont intégralement situés à Bruxelles. Cette websérie diffusée sur les réseaux sociaux de la RTBF (Tipik) et ceux de GuiHome vous détend et Pablo Andres fera appel à l’expérience d’une équipe toute bruxelloise, soit une 20 aine de techniciens et 4 chef.fe.s de postes, tandis que le matériel caméra et éclairage sera fourni par Jeckhyl n Hyde (Forest). On sera ravi de reconnaître parmi les clients du duo comique les visages bruxellois.e.s de Zidani ou Fred De Loof et d’autres apparitions surprises. 

40% de réalisatrices

Sur les 20 personnes à la réalisation, on compte 8 femmes, soit 40% : Éloïse Lang (La graine), Delphine Lehericey (Les indociles), Michèle Jacob (Les enfants perdus) et les membres féminines du collectif à la réalisation du documentaire Le souffle court, Charlotte Grégoire, Pauline Beugnies, Stéphanie Burmat, Coline Grando, et Anne Schiltz. 

Eco-tournage 

Pour cette session de financement, screen.brussels a introduit un système de points bonus à la grille de points d’évaluation des des projets pour inciter les productions à plus de responsabilité en matière environnementale. Ainsi, la présence d’un.e éco-conseiller.ère dans le projet et l’obtention d’un label eco-dynamique pour la société de production sont gratifiées chacune d’1 point  bonus. . Par ce mécanisme, 5 des dossiers introduits comptaient la présence d’un.e conseiller.ère en eco-tournage dans l’équipe, tandis que, à ce journ, une douzaine de sociétés de productions bruxelloises sont en cours de demande d’obtention du label Entreprise ecodynamique octroyé par bruxelles.environnement.

Des projets majoritairement bruxellois

La quasi-totalité de projets (tous sauf Hacked et La graine) sont portés par des sociétés de production établies en Région de Bruxelles-Capitale. 

Retour pour la filière audiovisuelle bruxelloise. 

En investissant dans le contenu des projets audiovisuels un montant de 1,01 million d’euros, screen.brussels contribue à mettre de nombreux talents bruxellois à l’ouvrage et de remplir les carnets de commande de sociétés spécialisées, entrainant un retour dans l’économie régionale de près de 8,2 millions d’euros, soit plus de 8euros pour chaque euro investi.

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