Pour lutter contre la surpopulation, le Dr. Jorgen Asbjørnsen met au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm, c’est que qu’ils appellent le ‘downsizing’.
4 ans après avoir découvert le miracle, la firme pharmaceutique présente le procédé au monde entier. 10 ans plus tard, une ville est construite pour les humains de petite taille. Si le film embrasse la thématique du sauvetage de la planète grâce au rétrécissement, il s’intéresse surtout au personnage de Paul Safranek (Matt Damon) qui décide de passer le pas… pour des raisons financières. Et c’est surtout là que l’on peut se poser des questions sur notre avenir car le film entrevoit une reproduction à l’identique de notre style de vie vénale et matérialiste… hormis en Norvège (!).
Après la découverte, le développement et le passage à l’acte de Paul, le film tourne en rond et n’a plus vraiment de ressources pour nous captiver jusqu’à l’arrivée du personnage de Ngoc Lan Tran (Hong Chau) qui va recentrer l’histoire sur l’entre-aide, la passion et le courage.
Ce n’est pas la première fois que le cinéma américain rétrécit ses acteurs. On se souvient de Chérie, j’ai rétréci les gosses (1997) mais le développement scénaristique est tout autre ici. Le film est classifié dans « comédie dramatique » mais je dirais que c’est plutôt un « drame fantastique » qui comprend de nombreuses éclipses et incohérences mais là n’était pas le fond du sujet pour le réalisateur. A l’heure où Donald Trump balaie d’un revers de la main le pacte écologique et où la planète est submergée de catastrophes naturelles, le film est le bienvenu. On aurait juste aimé avoir un autre avenir pour nos descendants.
Fiche technique
Titre : Downsizing
Avec : Matt Damon, Kristen Wiig, Christoph Waltz, Hong Chau, Laura Dern, Jason Sudeikis, Alec Baldwin
Réalisateur : Alexander Payne
Pays d’origine : États-Unis
Date de sortie : 10/01/2018 (France) – 17/01/2018 (Belgique)
Genre : Comédie dramatique
Durée : 2h15