Ce dimanche 3 juillet 2016, Le Sofilm Summercamp 2016 fermait ses portes avec Toni Erdmann de Maren Ade. Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes en mai dernier, les festivaliers n’avaient pas compris comment ce long métrage allemand n’avait reçu aucun prix. Toni Erdmann avait, effectivement, fait forte sensation sur la Croisette emportant ses spectateurs entre rire et émotion autour d’un rapport fille-père.

Quand Ines, femme d’affaire d’une grande société allemande basée à Bucarest, voit son père débarquer sans prévenir, elle ne cache pas son exaspération. Sa vie parfaitement organisée ne souffre pas le moindre désordre mais lorsque son père lui pose la question « es-tu heureuse? », son incapacité à répondre est le début d’un bouleversement profond.

Mais cette journée fut, également, la scène de jeu de la jeune réalisatrice française Julia Ducournau venue présenter La Mouche (1986) de David Cronenberg et son dernier long métrage, Grave, qui fut présenté à Cannes à la Semaine de la critique (revoir mon entretien avec Julia à Cannes : cliquer ici)

Dans la famille de Justine tout le monde est vétérinaire et végétarien. À 16 ans, elle est sur le point d’intégrer une école vétérinaire. Mais, à peine installés, le bizutage commence pour les premières années. On force Justine à manger de la viande crue. Les conséquences ne se font pas attendre.

Cette journée fut, enfin, l’occasion de (re)découvrir Le Cuirassé Potemkine (1925) de Sergueï Eisenstein, une séance présentée et suivie d’un débat avec Christiane Taubira. Franck Annese, le patron de So Press, m’avait lancé une sorte de défi : parler à l’ancienne garde des Sceaux et ministre de la Justice de sa passion pour Bob Marley et tenter de la faire chanter du Bob Marley. Tard dans la soirée, j’appris que je fus le seul à l’avoir interviewée mais ai-je réussi mon pari ? Réponse très prochainement en vidéo !!

Mister Emma – Christiane Taubira – Capture écran – Sofilm Summercamp 2016 – Nantes – ©misteremma.com

Nokia 3310 – iPhone 5s – Sofilm Summercamp 2016 – Nantes – ©misteremma.com

Cette seconde édition fut un succès. Avec 3 fois plus de spectateurs et d’invités par rapport à l’année dernière, le SoFilm Festival s’installe à Nantes comme un rendez-vous estival décontracté et aussi familiale. Il serait presque dommage que le festival grandisse et qu’il perde ce caractère intimiste.

Encore deux petites choses :
– Je n’ai jamais vu autant de Nokia 3210 (ou similaire) qu’au SoFilm. Le vintage est tendance !
– ma carte blanche (si j’avais eu l’occasion de vous en proposer une) : j’ai longtemps hésité entre Elephant Man (1980) de David Lynch, Délivrance (1973) de John Boorman et Liquid Sky (1982) de Slava Tsukerman, trois films qui ont marqué mon adolescence. Mais mon choix ira peut-être vers un film du réalisateur suédois Ruben Östlund à qui l’on doit Happy Sweden (2008), Play (2011) ou encore Snow Therapy (2014)


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