Ils sont quinze jeunes danseurs, d’origines et d’horizons divers. Ils sont en tournée pour danser Crowd, une pièce de Gisèle Vienne inspirée des raves des années 90, sur l’émotion et la perception du temps. En les suivant de théâtre en théâtre, « Si c’était de l’amour » documente leur travail et leurs étranges et intimes relations. Car les frontières se troublent. La scène a l’air de contaminer la vie – à moins que ce ne soit l’inverse. De documentaire sur la danse, le film se fait alors voyage troublant à travers nos nuits, nos fêtes, nos amours.

Le documentaire de Patric Chiha est une belle découverte et une réussite tant filmer la danse est difficile. Il parvient à nous transporter dans les mouvements des danseur.se.s. D’abord énigmatiques, les gestes deviennent de plus en plus compréhensibles par les directives de la chorégraphe Gisèle Vienne et, surtout, par les entretiens très bien filmés des acteur.ses.s-danseur.se.s. Gisèle Vienne a décrit précisément chacun des personnages qui sait d’où il vient, ce qu’il est venu faire dans cette rave, qui il connait et qui il a envie de rencontrer. Au fil des représentations, des liens se créent, les danseur.se.s puisent leur inspirations dans leur vie passée mais aussi actuelle, celle qui vient perturber au quotidien leurs actes sur scène.

Les corps sont sublimement filmés avec de très jolis jeux d’ombres et de lumières. « Si c’était de l’amour » ne m’a pas spécialement donné envie d’aimer, de baiser mais m’a donné envie de danser et de me perdre dans les méandres de la nuit. Je me suis souvenu mille et une anecdotes et situations (belles ou scabreuses) enivrantes, réjouissantes, exaltantes, déprimantes, orgasmiques, …

Fiche technique
Titre : Si c’était de l’amour
Réalisation : Patric Chiha
Pays : France
Genre : Documentaire
Date de sortie : 04/03/2020 (France) – 16/09/2020 (Belgique)
Durée : 1h22