CANNES 2022 : Une jouissance frontale et musicale

La montée des marches de ce mardi 24 mai 2022 fut marquée par la présence de nombreuses personnalités venues fêter le 75ème anniversaire du Festival de Cannes. Dans le Grand Théâtre Liumière, c’est « L’Innocent » de et avec Louis Garrel qui fut projeté en hors compétition. Ce film français nous raconte l’histoire de Sylvie qui est sur le point de se marier avec un homme en prison, Son fils panique. Épaulé par Clémence, sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel, son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives….

Louis Garel sait se moquer de lui-même. Il s’offre le rôle du fils et mène l’enquête de manière pittoresque. Le sur-jeu est dans l’écriture mais pas dans le jeu. Beaucoup de thématiques sont abordées dans ce film qui fonctionne bien mais pour lequel, Nicolas Gilson est rester à distance.

« Nostalgia » de Mario Martone est présenté en compétition officielle, il nous parle d’un personnage, prénommé Felice, qui retourne à Naples, sa ville natale. Après 40 ans d’absence, il redécouvre les lieux, les codes de la ville et un passé qui le ronge.

Grosse déception pour Nicolas Gilson qui a trouvé ce film poussif et soporifique. Il ne sera pas plus enjoué avec le second film de la compétion du jour qu’il qualifiera de « grand téléfilm ».

« Leila’s Brother » (Leila et ses frères) de Saeed Roustaee est présenté en compétition officielle, le film parle de Leila qui a dédié toute sa vie à ses parents et ses quatre frères. Très touchée par une crise économique sans précédent, la famille croule sous les dettes et se déchire au fur et à mesure de leurs désillusions personnelles. Afin de les sortir de cette situation, Leila élabore un plan : acheter une boutique pour lancer une affaire avec ses frères. Chacun y met toutes ses économies, mais il leur manque un dernier soutien financier. Au même moment et à la surprise de tous, leur père Esmail promet une importante somme d’argent à sa communauté afin d’en devenir le nouveau parrain, la plus haute distinction de la tradition persane. Peu à peu, les actions de chacun de ses membres entrainent la famille au bord de l’implosion, alors que la santé du patriarche se détériore.

À la Quinzaine des Réalisateurs, João Pedro Rodrigues a présenté ce mardi 24 mai 2022 son nouveau long métrage intitulé « Fogo-Fátuo » (Feu follet). Le cinéaste portugais présente Alfredo qui est ramené à de lointains souvenirs de jeunesse et à l’époque où il rêvait de devenir pompier. La rencontre avec l’instructeur Afonso, du corps des pompiers, ouvre un nouveau chapitre dans la vie des deux jeunes hommes voués à l’amour et au désir, et à la volonté de changer le statu quo.

Le meilleur film de cette journée ! « C’est fin, c’est riche d’humour, c’est drôle et jouissif » déclare Nicolas Gilson lors de notre live Instragram. Cette fantaisie musicale questionne le Portugal, questionne la place des blancs en Occident, c’est un film post-colonial, c’est aussi un film très gay et méga sexy.

Affiche du film « Fogo-Fátuo » (Feu follet) de João Pedro Rodrigues

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