Dès les premières images du film 7 jours pas plus vous aurez compris que toutes les ficelles de la comédie française seront utilisées. Pourtant, il s’agissait au départ d’un remake du film argentin El Chino sorti en 2012. Le réalisateur Héctor Cabello Reyes voulait en faire quelque chose d’autre, avec plus d’émotion et de profondeur, tout en gardant la comédie. Il en a fait un film hybride entre le film feel-good, le conte avec des incrustations très réussies d’animation, le buddy movie et la comédie romantique.
Histoire classique du type un peu bougon qui va rencontrer l’amour. Au milieu, une trame dramaturgie pour donner du contenu. Ici : un indien perdu dans la ville.
Quel est le point commun entre une vache qui tombe du ciel, un quincaillier célibataire et maniaque, un jeune Indien perdu, et une jolie normande qui aime les quincailliers maniaques ? Une simple question: tout ce qui nous arrive relève-t-il vraiment du hasard ?
Le réalisateur voulait faire de 7 jours pas plus une comédie d’auteur. Sur ce point de vue, c’est assez réussi. Héctor Cabello Reyes s’attarde longuement sur les manies de Pierre (Benoît Poelvoorde). Héctor Cabello Reyes a beaucoup travaillé la photographie et l’esthétique de son film. Il a notamment étudié les peintures flamandes pour analyser leurs lumières et obtenir par moment une photo très picturale dans son film.
Le film est quelque part très belge par la présence de Benoît Poelvoorde et par les nombreux plans tournés à Bruxelles. Il est même presque choquant d’entendre Poelvoorde dire qu’il est en France. C’est dommage.
En définitive le film se laisse regarder mais il a, pour moi, deux faiblesses : Alexandra Lamy est bien trop belle, souriante, bien dans sa peau pour que l’on croit une seconde qu’elle puisse tomber amoureuse de ce vieux garçon et, si le film est sympathique au début, la seconde partie manque de ressources pour nous étonner.
Sortie cinéma : 30 août 2017 (Belgique – France)
avec Benoît Poelvoorde, Alexandra Lamy, Pitobash, Anne Girouard
Durée : 1h31