HUMEUR : Jean-Luc Mélanchon joue à un jeu dangereux contre la liberté de la presse

Après l’incroyable coup de sang de Jean-Luc Mélanchon contre la perquisition qui s’est déroulée le 16 octobre 2018 à son domicile parisien et dans les locaux de La France insoumise, le ton ne semble pas redescendre. Au contraire, Jean-Luc Mélanchon s’en prend dorénavant aux journalistes.

La perquisition s’est déroulée dans le cadre des enquêtes préliminaires sur ses comptes de campagne de 2017 et sur les emplois présumés fictifs au Parlement européen. Au lendemain, de sa violente altercation contre un policier et le procureur venu encadrer l’opération, il demande à une journaliste (posant une question trop dérangeante) de lui parler en français… faisant référence à son accent du sud. Ce coup de colère passe mal dans les médias et dans la population pour celui qui compte se présenter aux élections municipales de 2020 à Marseille.

Ils s’en prend ensuite aux journalistes de France Info en demandant à ses soutiens de les pourrir.
« Ils ont l’air de ce qu’ils sont, c’est-à-dire des abrutis. (…) Je demande à ceux qui nous suivent de relayer nos arguments, de montrer pourquoi France Info ment et de discréditer les journalistes qui s’y trouvent. Relayez sans arrêt, pourrissez-les partout où vous pouvez. Il faut qu’à la fin des milliers de gens disent: les journalistes de France Info sont des menteurs, des tricheurs. » (Facebook, vendredi 19 octobre 2018)

L’entreprise Radio France et le syndicat FO compte déposer plainte pour « appel à la haine et la violence contre une cible parfaitement identifiable« .

Ses relations avec les médias n’ont jamais été au beau fixe.
On ne compte plus les événements anti-journalistes qui ont émaillé sa carrière. Il n’hésite pas à prendre les codes antimédias primaire de Donald Trump qui l’ont mené au pouvoir présidentiel.

Je suis toujours étonné du succès de genre de méthode auprès de l’électorat. On se souvient de l’ambiance délétère anti-journaliste que François Fillon (LR) avait instaurée lors des élections présidentielles de 2017 en réponse à l’affaire Pénélope Fillon. Les images de ses soutiens conspuant les journalistes qui suivaient l’affaire étaient affolantes.
Devons-nous rappeler que la liberté d’expression et la liberté de la presse sont les garant de la démocratie. Ce sont (normalement) les dictatures qui musellent la presse.
Avec la montée des extrémistes au pouvoir et le jeu politique contre les journalistes, je ne dirais pas que Mélanchon est « fatigué » comme l’a diagnostiqué Michel Drucker dans « C à vous » (France 5) ce vendredi 19 octobre 2018. Je dirais que Jean-Luc Mélanchon est un personnage nocif qui joue un jeu dangereux, un jeu anti-démocratie.

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