Lydia Lunch n’a pas besoin de présentation : depuis la fin des années 1970, elle est indéniablement la Queen of the Underground de New York et de son mouvement No Wave de l’époque. Elle accumule des collaborations avec des illustres collègues tels que Sonic Youth, Brian Eno, Rowland S. Howard ou Einstürzende Neubauten, mais casse également la baraque avec son propre groupe, Teenage Jesus and the Jerk (avec une autre figure culte : James White) et une fascinante carrière solo avec comme point de départ le « Queen of Siam » de 1980. Mais ses talents ne se limitent pas à la sphère musicale: elle a aussi laissé sa patte sur deux autres arts, le spoken word et le cinéma, deux aspects du phénomène Lunch que le Cinéma Nova met en avant le samedi 30 (20h) et le dimanche 31 octobre 2021 (18h).

Depuis le début de sa carrière, Lunch alterne les albums de musique et les disques de spoken word – en solo ou avec d’autres artistes tels que Michael Gira, Richard Hell, William S. Burroughs ou Henry Rollins. Sa prose incarne parfaitement l’idéal sombre et crasseux du No Wave, mais peut aussi être étonnamment attachante. Sa voix rauque, tantôt crue et amère, tantôt douce et conciliante, ainsi qu’une plume acérée rendent ses performances spoken word inoubliables.

Il y a également eu un mouvement No Wave au cinéma, et Lunch y a joué un rôle à plusieurs reprises. La réalisatrice Beth B. l’a fait apparaître dans des classiques de la No Wave comme « Black Box » (1979), « The Offenders » (1979) et « Vortex » (1982), et a consacré en 2019 un documentaire à la vie et à la carrière de son amie : « Lydia Lunch : The War is Never Over ». Le film alterne des images d’époque tournées en Super8 et des interviews récentes de Thurston Moore, Carla Bozulich, Donita Sparks, Richard Kern, Kembra Pfahler… et bien sûr Lydia Lunch elle-même. C’est ce film qui sera diffusé au Cinema Nova lors de ces deux soirées exceptionnelles.

Plus d’infos :
CINÉMA NOVA. 3 rue d’Arenberg. 1000 Bruxelles
02 511 24 77
www.nova-cinema.org