Presque dix ans après sa percée au Royaume-Uni, Benjamin Schoos, le plus dandy des artisans pop du bassin liégeois continue de tranquillement nous fabriquer de futurs classiques pop. Régnant avec bonheur et d’un esprit éclairé sur l’écurie underground Freaksville, il continue par ailleurs sa lumineuse carrière solo avec « The Love Note » son 16ème album.
Schoos a régulièrement attiré dans son univers de grands noms du rock et de la pop: Chrissie Hynde, Laetitia Sadier,Dent May, Marker Starling, Alain Chamfort, Lio, April March, n’étant, au cours de ces neuf dernières années, que quelques-un(e)s ayant collaboré à ses albums.
Sur le nouveau The Love Note, on change quelque peu les habitudes : on n’y trouve pas de chant, pas de featuring et sur la plupart des morceaux, la place d’honneur est laissée aux notes émotives du pianiste virtuose Christophe Cerri. Auxquelles s’ajoutent des touches de synthétiseurs modulaires de Jérôme Mardage, la voix solitaire d’un saxophone joué par Manuel Hermia et le son mystérieux des Ondes Martenot, ici domptées par la française Christine Ott.
The Love Note présente une collection de huit instrumentaux interprétés par un quartet expérimental sous la direction de Schoos. En ces temps de grandes incertitudes et même de calamités, l’idée est donner du du baume au coeur des gens, de leur proposer une musique peut-être muette mais néanmoins attachée à des souvenirs chaleureux et débordante d’empathie.
C’est l’esquisse traduite en musique de moments intimes ». Je voulais une musique douce et rêveuse, parce que je pense que le monde a vraiment besoin d’un peu de douceur ces derniers temps”, reconnaît Schoos. D’où aussi la pochette choisie pour l’album, ce paysage idyllique aux palmiers sous le soleil dans lequel se réfugier pour échapper aux tourments du moment. Il a été peint par l’artiste japonais Yosuke Yamaguchi et inspiré par la musique de Schoos.
Album disponible via https://benjaminschoos.co.uk/album/the-love-note,
et en streaming via https://ffm.to/8xg72az