Hier soir, j’ai regardé On n’est pas couché sur France 2. Cela faisait très longtemps que je n’avais plus regardé cette émission. Je ne suis pas certain de l’avoir vu depuis l’arrivée de Christine Angot et je ne suis pas certain d’en avoir vu beaucoup avec Vanessa Burggraf.
Quoi qu’il en soit, j’entends souvent mes amis se plaindre du nivellement par le bas de la télévision et suis d’accord avec eux. Je dois bien vous avouer que cette fois-ci, ONPC volait haut, très haut. Les échanges entre les invités et les deux polémistes se déroulaient au mot juste, au sens précis d’une expression ou du sens exact que peut avoir un mot.
Yann Moix s’est énervé sur l’emploi du verbe « enkyster » par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Le philosophe Raphaël Enthoven s’est fendu de nombreuses références littéraires dans lesquelles Yann Moix et Patrick Timsit se sont empressés d’emboiter le pas. Ça dissertait sur la différence entre « dire vrai » et « dire la vérité », …
J’ai souvent reproché à cette émission d’être trop longue et trop bavarde. Ici, chaque invité était profondément intéressant. J’ai aimé le débat avec Benjamin Griveaux même si au lendemain les médias retiendront le clash avec Yann Moix qui a laissé sous-entendre que les CRS gazaient les couvertures de jeunes de 18 à 25 ans, qui gazent l’eau potable de jeunes migrants, qui tabassent des jeunes migrants. Une information qui a laissé sans voix le porte-parole du gouvernement et qui a fait réagir la préfecture du Pas-de-Calais.
#ONPC @ONPCofficiel L’État présent à #Calais #Aide aux #Migrants Lors des opérations menées par la police, les migrants peuvent récupérer leurs effets personnels Tous les migrants qui le souhaitent peuvent bénéficier d’une mise à l’abri dans les #CAES pic.twitter.com/6HUjRpZwdw
— Préfet Pas-de-Calais (@Prefet62) January 7, 2018
J’ai beaucoup aimé les échanges sur les relations mère-fils entre Patrick Timsit, visiblement très ému, et les deux polémistes sur son spectacle Le Livre de ma Mère, adaptation du livre d’Albert Cohen, mis en scène par Dominique Pitoiset.
Le seul finalement a avoir passé une mauvaise soirée est le jeune chanteur Gauvain Sers qui a la malchance d’être soutenu par son mentor, Renaud. Un fait qui ne plait guère à Christine Angot : Du coup, on ne pense qu’à cela, on est énervé et on éteint » poursuit-elle. « On remet une autre chanson et on tombe sur ‘Mon fils est parti au djihad’ qui est un truc d’une bêtise mais alors d’une bêtise ! On se dit ‘Non mais je rêve’ !