Cette troisième journée du SoFilm Summercamp 2016 devait être la journée des trublions fanfarons (comme je les appelle). En fait, sur papier, le festival nous annonçait la présence de Noël Godin venu présenter ses courts-métrages anarchistes, Benoît Delépine présentait un ciné-concert Avida, Albert Dupontel soutenait son film 9 mois ferme en plein air et Jean-Pierre Mocky devait introduire L’Île nue (1960) de Kaneto Shindô. Ce dernier avait déjà annoncé depuis deux jours qu’il ne ferait finalement pas le déplacement vers Nantes mais, pour les trois autres, les festivaliers (surtout moi) pouvaient s’attendre à une jolie rencontre et à une soirée étonnante. Noël Godin, présent depuis le premier jour du festival, attendait ce moment avec impatience. Malheureusement, les horaires des projections ont empêché les trois artistes de passer une folle soirée. Dommage.

Noël Godin – Benoît Delepine – Sofilm Summercamp 2016 – Nantes – ©misteremma.com

La journée n’en fut pas pour autant gâchée. La programmation cinématographique était de très haute qualité avec les cartes blanches pour Body Double de Brian de Palma, Brazil de Terry Gilliam et Prédator de John McTiernan. Ce samedi 2 juillet 2016 fut, également, marqué par la projection du dernier film d’Alain Guiraudie, un film que beaucoup aurait vu en Palme d’Or à Cannes en mai dernier… si le jury avait été un peu plus audacieux dans ses choix. Rester Vertical marque un retour aux premiers films du réalisateur même si l’on retrouve une certaine ritualité dans les scènes du film comme dans L’Inconnu du Lac. Rester Vertical est un film qui ne laisse pas indifférent : vous adhérez au cinéma de Guiraudie ou vous détestez. Il interpelle par sa mise-en-scène en vous ballotant, en emmenant sur de fausses pistes. Damien Bonnard est omniprésent dans le film, c’est la révélation de Guiraudie.

Léo (Damien Bonnard) est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère lorsqu’il rencontre une bergère, Marie (India Hair). Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s’en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux. Léo se retrouve alors avec un bébé sur les bras. C’est compliqué mais au fond, il aime bien ça. Et pendant ce temps, il ne travaille pas beaucoup, il sombre peu à peu dans la misère. C’est la déchéance sociale qui le ramène vers les causses de Lozère et vers le loup.

Mister Emma – Selfie – La Machine de l’île – Sofilm Summercamp 2016 – Nantes – Retouche Instagram – ©misteremma.com

Gros plan distributeur à savon – autocollant Christine Boutin – Sofilm Summercamp 2016 – Nantes – ©misteremma.com

Daniel Buren – Nantes – Photo prise lors du Sofilm Summercamp 2016 – Retouche Instagram – ©misteremma.com


Partagez avec vos amis !Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on google
Google
Share on pinterest
Pinterest
Share on email
Email