EUROVISION 2018 : Glamour et confidences sur le Blue Carpet !

L’Eurovision n’est pas une sinécure. Mes deux premières journées à Lisbonne me l’ont violemment rappelées. C’est la première fois que j’arrive si tôt dans la ville-hôte et je me demande déjà si mon corps supportera les nuits trop courtes, les repas sautés et les kilomètres parcourus. Samedi après-midi, je suis rentré pour la première fois dans l’Altice Arena. J’avais entendu beaucoup de commentaires négatifs liés à l’absence d’un grand écran LED mais cela ne m’a pas dérangé. La scène est massive et les jeux de lumière sont impressionnants. La qualité du show ne devrait pas souffrir de cette absence technologique.

La scène de l’Eurovision lors des répétitions – DMD 5/5/18

Ensuite, je me suis rendu à l’Eurovision Village où j’ai rencontré Sennek (voir son interview ici). Elle y répétait son passage du soir. Avant de l’applaudir avec mes camarades du club de fans belges OGAE Belgium, je rejoins des amis français. Chauvins, je les retrouve généralement chaque année convaincus de la victoire de leur poulain. Mais après tant de déception, ils préfèrent ne plus trop y croire et me supplient presque de ne pas leur porter malheur en scandant systématiquement que je crois en un succès du duo Madame Monsieur.

Après une nuit arrosée et bien trop courte, un petit déjeuner vite engouffré et mon article du jour écrit et posté, je me dirige vers le Eurovision Village d’où part une navette pour le MAAT, ce superbe musée construit en bord du Tage, cadre choisi pour la Cérémonie d’ouverture du concours. C’est une des nouveautés de ces dernières années: Bien sûr, il y a toujours eu une réception organisée par le Maire de la ville organisatrice mais depuis peu, les délégations défilent sur un immense tapis rouge pour s’y rendre, à l’instar de ce qui se fait à Cannes ou lors de grandes cérémonies de récompense. L’occasion pour les artistes de sortir leurs plus belles tenues et pour les journalistes conviés de récolter les dernières impressions.

Le tapis bleu de l’Eurovision 2018 au MAAT – DMD 6/5/2018

Par je ne sais quel hasard, en cherchant désespérément ce bus pour aller au MAAT, je me retrouve finalement, accompagné par une journaliste australienne aussi perdue que moi, avec une vingtaine de photographes et caméramans sur un bateau à destination de cette fameuse cérémonie d’ouverture. Pas sûr que nous y étions conviés mais on ne boude pas notre plaisir. Pendant que ma consoeur australienne se repoudre le nez pour la 15e fois (j’ai dû l’avertir à maintes reprises que son fond de teint n’était pas correctement étalé), je profite d’une croisière d’une heure sur le Tage avec vue sur quelques-uns des plus beaux monuments de la ville.

Arrivés sur la terre ferme, nous sommes directement dirigés vers les box qui nous sont réservés par pays, sans passer par la case sécurité (sur le bateau, nous étions escortés par la police criminelle…). J’y retrouve mes collègues et amis d’OGAE Belgium, sacrés baroudeurs de l’Eurovision, ils connaissent tous les trucs et astuces pour attirer les artistes à eux. Nous sommes aussi en face de William Lee, le Perez Hilton de l’Eurovision, un arrêt obligé pour toutes les délégations. Il les dirigera systématiquement vers nous dès ses entretiens terminés… Un amour, ce William (son site wiwibloggs.com est une machine de guerre). Après une heure d’attente sous un soleil de plomb (il fait presque 30 degrés à l’ombre, dire qu’on se réjouissait d’avoir enfin un concours au Sud), les premiers pays débarquent.

Sennek sur le Blue Carpet – DMD 6/5/18

Mon objectif, c’est d’avoir une réaction des français et de Netta, l’israélienne. On notera le look très glamour (par Veronique Branquinho, bien entendu) de notre Sennek nationale. Dès qu’elle nous voit, elle nous saute dessus et nous couvre de bisous et d’un petit mot doux à chacun. Je ne le répèterai jamais assez mais je suis vraiment fan de sa personnalité, mystérieuse mais terriblement chaleureuse et naturelle aussi. Petit à petit, je prends goût à cette lutte acharnée pour attirer les chanteurs vers nous. Ma technique est de sortir quelques mots dans leur langue! Et ça marche! Mes connaissances en lituanien, par exemple (pays où j’ai vécu un an), me permette d’interviewer la très belle Ieva pour mes collègues d’OGAE Belgium. L’autre technique, c’est de repérer le chef de délégation ou l’attaché de presse. J’explique à Edoardo Grassi, le head of délégation français, la question que j’ai pour Emilie et le charmant Jean Karl (Madame Monsieur) et il la trouve suffisamment pertinente que pour les diriger vers moi.

Ce fut plus compliqué d’avoir Netta, la représentante israélienne. Favorite, elle est forcément très demandée. Mais elle est aussi très fantasque. Habillée en mariée, un grand panier à la main, elle sautille partout sur le tapis bleu (thème maritime oblige).

Un « Shalom Netta » l’attire finalement à moi. Elle me passe un porte-clé nounours au doigt et nous déclare mari et femme d’Eurovision. Je suis ravi mais elle repartira aussitôt et fera le même cinéma à mon collègue de la chaîne gay « Out TV », 5 mètres plus loin… Elle maîtrise le buzz, la petite!

Netta et moi sommes liés pour le meilleur et surtout pour le pire – DMD 6/5/18

2h30 plus tard, les 43 délégations ne sont encore toutes passés. Je suis affamé, épuisé et submergé par tous ces évènements (C’est ce festival, toute cette pression). J’abandonne mon poste pour la dizaine de délégations restantes et rejoint des amis pour un repas bien mérité. Aujourd’hui, nous irons à la plage, profiter d’une nouvelle journée ensoleillée. Pour moi, ce sera l’occasion d’oxygéner mes neurones. La nuit dernière, j’ai même rêvé que j’interviewais le prince Harry sur le Blue Carpet… Je ne sais pas si je survivrai! 🙂

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