Nicolas Gilson me dit « Live à 16h ?« . Je lui réponds « Okay mais je suis à l’inauguration du tunnel Annie Cordy. Il y a un spectacle en son hommage avec Dave, Adamo, Gilbert Montagné, … Je n’aurais pas le temps de préparer les pitch, savoir de quoi ça parle, dans quelle sélection les films sont-ils projetés. Je te propose que tu me dises tes coups de cœur parmi les films que tu as vus« .
Autant vous dire qu’il a enchaîné 6 projections !
Triangle of Sadness (Sans Filtre) de Ruben Östlund
Présenté en compétition officielle, le nouveau long métrage de Ruben Östlund est le grand coup de cœur de Nicolas. Il le verrait bien en vainqueur de la Palme d’Or.
Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers.
De l’avis de Nicolas Gilson, le film s’attaque à la société patriarcale. C’est un petit bijou cynique. Les spectateurs ont applaudit 3-4 fois durant la projection. La salle a beaucoup rit.
RMN de Cristian Mungiu
Cette co-production belge est présentée en compétition officielle.
Quelques jours avant Noël, Matthias est de retour dans son village natal, multiethnique, de Transylvanie, après avoir quitté son emploi en Allemagne. Il s’inquiète pour son fils, Rudi, qui grandit sans lui, pour son père, Otto, resté seul et il souhaite revoir Csilla, son ex-petite amie. Il tente de s’impliquer davantage dans l’éducation du garçon qui est resté trop longtemps à la charge de sa mère, Ana, et veut l’aider à surpasser ses angoisses irrationnelles. Quand l’usine que Csilla dirige décide de recruter des employés étrangers, la paix de la petite communauté est troublée, les angoisses gagnent aussi les adultes. Les frustrations, les conflits et les passions refont surface, brisant le semblant de paix dans la communauté.
De l’avis de Nicolas Gilson, on se retrouve dans un village aux composantes européennes qui permettent de faire une critique acide sur l’Europe.
Retour à Séoul de Davy Chou
Cette co-production belge est présentée dans la section Un Certain Regard.
Sur un coup de tête, Freddie, 25 ans, retourne pour la première fois en Corée du Sud, où elle est née. La jeune femme se lance avec fougue à la recherche de ses origines dans ce pays qui lui est étranger, faisant basculer sa vie dans des directions nouvelles et inattendues.
De l’avis de Nicolas Gilson, le film est vraiment bien réalisé. On rentre dans une dynamique saisissante. C’est très bien mené, c’est touchant, c’est très bien écrit. Parfois esthétisant. Très bon film.
Chronique d’une liaison passagère de Emmanuel Mouret (Cannes Première)
Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…
Aftersun de Charlotte Wells (Semaine de la Critique)
Sophie contemple les moments de joie partagée et la nostalgie intime des vacances qu’elle a passées avec son papa vingt ans plus tôt. Des souvenirs, réels et imaginés, comblent les vides entre les enregistrements avec son miniDV, alors qu’elle tente de concilier le père qu’elle a connu et l’homme qu’elle ignorait.
De l’avis de Nicolas Gilson, le film est touchant. Très belle surprise.
Les Pires de Lise Akoka et Romane Gueret (Un Certain Regard)
Un tournage va avoir lieu cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne : pourquoi n’avoir pris que « les pires » ?
16h00. Je lance le live sur Instragram. Marka et Laurence Bibot reprennent Frida Out Papa d’Annie Cordy sur la scène du Parc Elisabeth. Le réseau est faible et je ne parviens pas établir une connexion. Je décide de me rendre vers les backstages, loin de la foule. Ça y est ! La connexion s’établit, je montre le décor à Nicolas et, alors que je lui expliquais où j’étais et ce qu’attendaient les badauds, Sandra Kim est sortie de la tente pour venir signer des autographes. Je me croyais à Cannes… C’est là que Nicolas me dit « Ben moi aussi, il y a des stars qui passent devant moi« . Il retourne sa caméra et je vois Michaël Fassbender passer…